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Immobilier au Maroc : La production de logements en baisse, l’optimisme des professionnels mis à mal

Avec la baisse des ventes de ciment en 2013, les professionnels s'attendaient à une meilleure année 2014, misant sur la hausse de la demande en production de logement. Mais les données semestriels du ministère de l'Habitat relayées par l'hebdomdaire La Vie éco montrent qu'il n'en est rien. Mis à part deux segments de la production de logement qui sortent du lot, la dégringolade est quasi-généralisée. Détails. 

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Il n’y a qu’à observer Casablanca pour voir que le marché de l’immobilier connait un certain ralentissement. Et les derniers chiffres du ministère de l’Habitat, de l’urbanisme et de la politique de la ville sur la production de logements au cours du premier semestre 2014, révélés par l’hebdomadaire La Vie éco parlent d’eux-mêmes. Sur les six premiers mois de l’année en effet, le département de Nabil Benaddellah n’a recensé que 104 200 logements achevés, soit une baisse de de 11,5% par rapport à la même période l’an dernier.

Les mises en chantiers sont pour leur part moins alarmantes, totalisant 150 200 unités lancées à fin juin dernier, soit sensiblement le même volume qu’à fin juin 2013. Mais il faut dire qu’elles ont bénéficié des performances de certains segments comme le logement social et le moyen standing.

Lots sociaux, maisons «beldi», logement à faible VIT et villas, les maillons faibles

Par segment de logement en effet, les données ministérielles révèlent une bonne forme pour le logement social qui progresse de 33% avec 26 000 logements à 250 000 dirhams livrés durant les six premiers mois de l’année comparés à la même période en 2013. Ici les mises en chantier ont également augmenté de 13% à 31 000 nouvelles unités initiées.

Le moyen standing a, pour sa part, vu sa production grimper d’environ 7% à 7362 logements achevés, tandis que les mises en chantier ont totalisé 12 3200 unités, soit une hausse de 37% par rapport au premier semestre 2013.

Par contre, le bât blesse au niveau des lots sociaux qui ont beaucoup moins intéressé les investisseurs. Ici, le nombre d’unités produites a chuté de 23% à 6 991 unités, les mises en chantier affichant un net recul de 65% à 11 700 lots.

Même tendance quoique moindre pour les maisons «beldi» dont la production a baissé de 10%, avec un recul d’environ 5% des mises en chantier. En outre, le logement à faible valeur immobilière temporaire (VIT) et les villas sont les segments essuyant les plus fortes baisses de production avec respectivement -46% et -79%.

L’optimisme des professionnels semble mis à mal

L’année n’a pas démarré sous de très beaux auspices pour le secteur de la construction. Début juillet encore, la Direction des études et des prévisions financières (DEPF), relevant du ministère de l'Economie et des finances révélait que les ventes de ciment ont accusé une baisse de 4,4% à fin juin 2014, après un recul de 12,6% à fin juin 2013. Pourtant indicateur clé du secteur du bâtiment et travaux publics, le ciment ne fait qu’enregistrer des contre-performances depuis 2012.

Tous ces résultats sont quelque peu loin des attentes des professionnels qui affichaient un certain optimisme pour 2014. Cette année «ne peut pas être pire que 2013», assurait Ahmed Bouhaouli, le directeur délégué de l’Association des professionnels du ciment (APC). Ils avaient tous misé sur le moyen standing qui, il est vrai, progresse, en raison de la demande. Mais ces progrès ne rivalisent même pas avec les contre-performances des autres segments. Il faudra attendre de voir comment la demande du moyen standing évolue sur le reste l’année.

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